17 mars 2020

L'interview bonbecs : Dorothée de Monfreid

Tout au long de cette année 2020 de la Bande-Dessinée, les bibliothèques municipales de Chambéry auront à cœur de mettre en avant la BD, notamment dans notre interview bonbecs.

Aujourd'hui, c'est Dorothée de Monfreid qui répond à nos questions gourmandes. L’autrice illustratrice dont les albums sont de ceux qu’on lit le plus régulièrement lors de nos Racontines, a publié récemment Ada et Rosie, une bande-dessinée que l’on ne tardera pas à glisser dans notre Boite à bonbecs. Elle a également été présidente du Grand Jury jeunesse du dernier Festival de la bande dessinée d’Angoulême

- Quel est votre plus vieux souvenir de bonbec ?

Quand j’étais petite, je lisais beaucoup, de tout. Des bandes dessinées : "Les Frustrés" de Claire Bretécher, "Gaston Lagaffe", "Spirou et Fantasio" de Franquin, "Tintin" de Hergé. Je ne comprenais pas tout, mais c’était génial quand même. 




J’étais également passionnée par le Trombone Illustré, un recueil du supplément à Spirou publié par Dupuis dans les années 70, ainsi que par les illustrations de Gustave Doré que je regardais pendant des heures (Les contes de Perrault et la Divine Comédie de Dante). Le fait de ne pas comprendre ce que ça racontait ajoutait au mystère de ces images.

J’étais fascinée par la série de « Contes pour enfants de moins de trois ans » de Ionesco. J’en avais deux, le numéro 4, illustré par Nicole Claveloux, et le numéro 3, illustré par Philippe Corentin. Je les aime toujours autant. Malheureusement, dans les rééditions qu’a publiées Gallimard, les illustrations de ces deux volumes ont été refaites par Etienne Delessert.


J’adorais aussi des livres comme « Dinomir le Géant », de Quentin Blake, les albums du Père Castor (« Michka », « la vache orange »…), des classiques comme « Les trois brigands » (Tomi Ungerer) ou « Max et les maximonstres » (Maurice Sendak).

L'autre œuvre fondatrice de ma petite enfance, c’est « L’enfant et les sortilèges », une fantaisie lyrique composée par Maurice Ravel sur un livret de Colette. Je pense que c’est cette musique, écoutée des milliers de fois, qui a déterminé l’évolution de mes goûts par la suite.


- Quel bonbec vous a donné envie de faire ce métier ?

Tous les livres de Grégoire Solotareff, notamment « Un jour un loup ».



- Quel est votre dernier bonbec ? 


Ma grande découverte de ce début d’année aura été le travail de Yoshiharu Tsuge dont j’ai lu le livre « Les Fleurs Rouges », publié chez Cornelius.




J’ai aussi adoré « Les vermeilles » de Camille Jourdy chez Actes Sud BD ainsi que la passionnante série « Le Tigre des Neiges », chez Le lézard noir, qui ont tous les deux été récompensés au dernier festival d’Angoulême, où je présidais le Grand Jury Jeunesse.
  


Sur ma table de nuit m’attendent « La main verte » de Nicole Claveloux et « Révolution » de Florent Grouazel et Younn Locard (Fauve d’Or du meilleur album cette année à Angoulême).


  


Mais j’ai besoin de lire quelques romans sans images avant de me remettre à la bande dessinée (quelques bouquins de Marguerite Duras ou Siri Hustvedt, par exemple).

- Quel bonbec avez-vous le plus partagé ou offert ?
« Comment faire des livres pour enfants » de Nadja chez Cornelius. Un must ! 
Hyper drôle et totalement juste. Je ne m’en lasserai jamais.



- Quel est votre bonbec préféré dans votre production ?
Je ne sais pas…
« Dodo » peut-être, parce qu’il a un côté à la fois très simple et abouti. Ou alors le livre-disque « Super Sauvage », réalisé avec le guitariste Tony Truant, des Wampas, sur lequel je chante et joue du ukulélé. Je suis fière aussi de ma bande dessinée « Ada & Rosie », publiée l’an dernier chez Casterman, ou encore « Sept petits porcelets », qui était sorti dans la collection qu’avait lancée Joann Sfar chez Bréal Jeunesse, il y quelques années.
À moins que ce soit le nouveau livre sur lequel je suis en train de travailler !






- En parlant de bonbec, quel est votre bonbon favori ?

Je ne suis pas très bonbons… je préfère les Caramandes, de délicieux chocolats avec du caramel croquant à l’intérieur, un peu comme les Daim, mais bien meilleurs car fabriqués par un vrai chocolatier : Benoit Chocolat.
Ça tombe bien, il y a une boutique juste en bas de mon atelier.


- Des bonbons, il y en a de toutes sortes : caramels, sucre d'orge, bonbons au miel... et bien sûr, les bêtises !
Racontez-nous l'une de vos bêtises d’enfant.

Est-ce que colorier les illustrations d’un livre en noir et blanc («Ramona et son père») peut être considéré comme une bêtise ?

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Et dans nos Racontines :
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Retrouvez sur notre portail les livres de Dorothée de Monfreid disponibles dans les bibliothèques municipales de Chambéry :





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