7 janv. 2020

L'interview bonbecs : Stéphane Kiehl

Il y a quelques temps, nous avons été plusieurs à tomber sous le charme des splendides illustrations et de la puissance de l’histoire de Vert : une histoire dans la jungle, un album de Stéphane Kiehl, que nous avions d’ailleurs glissé dans notre Boîte à bonbecs.

Lors du dernier Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, le stand des éditions de La Martinière jeunesse s’était paré d’un incroyable décor aux couleurs de cet album. C’est dans cette belle ambiance que l’auteur-illustrateur a accepté de se prêter au jeu de notre interview bonbecs.

(SLPJ Montreuil, 2019. Crédit photo BM Chambery)

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- Quel est votre plus vieux souvenir de bonbecs ?

Mon frère et moi collectionnions des contes classiques sur face A et face B, des livres audio sur 45 tours. Je me souviens très bien du son de la clochette qui nous invitait à tourner la page du livre qui accompagnait le vinyle et nous permettait de suivre l’histoire par l’image. Mais ce qui me fascinait le plus, était de positionner le diamant sur le disque ou de passer la voix du Petit chaperon rouge en mode 33.




- Quel bonbec vous a donné envie de faire ce métier ?

Aujourd’hui, je vous dirais 
Tomi Ungerer


et demain Bruno Munari




en 1994 je vous aurais dit « Hors limites » une exposition au Centre Pompidou… 


Et tous les autres.


- Quel est votre dernier bonbec ?

Le roman de Nicolas Mathieu « 
Leurs enfants après eux » m’a non seulement bouleversé mais m’a aussi subjugué par son écriture. Je reconnaissais ces endroits, ces personnages et cette France de l’entre-deux, parce que 1992 et 1998, la fin de l’adolescence et ses rêves et comme le dit l’auteur « ce monde dont je ne serais plus jamais vraiment ».



- Quel bonbec avez-vous le plus partagé ou offert ?

« 
On dirait qu’il neige » de Remy Charlip, un livre qui raconte en image sans aucune illustration, juste le blanc sur fond blanc. Seul un miroir physique sur les pages de garde nous renvoie à notre réalité. On a cru voir, on n’a rien vu, on a tout vu. Je l’adore.


- Quel est votre bonbec préféré dans votre production ?

Peut-être, « 
Mon amie Carla », édité aux éditions Autrement jeunesse, épuisé depuis, pour lequel j’ai écris et illustré une suite « Les vacances de Mon amie Carla », édité par Grasset jeunesse en 2019. C’est très certainement la première fois que je parle un peu moi et de mon entourage… Et que cette teckel à poil dur, Carla, est une source inépuisable d’inspiration et de drôlerie.


 



- En parlant de bonbec, quel est votre bonbon favori ?

Mon BONBEC, c’est la nourriture, j’en parle, j’en mange, j’en cuisine. Il a quelque chose du dessin dans la conception d’un plat.


- Des bonbons, il y en a de toutes sortes : caramels, sucre d'orge, bonbons au miel... et bien sûr, les bêtises !
Racontez-nous l'une de vos bêtises d’enfant.


Parfois avec mon ami Frédéric nous partions loin, lui avec son vélo bleu, le mien était rouge. A 10 ans, une autoroute était en construction, nous avions décidé dans explorer ces tunnels de canalisation. Nous les traversions armés de lampe de poche et en ressortions de l’autre côté avec le sentiment d’avoir découvert un autre continent.
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Dernières parutions :










30 jours au Groënland / Fleur Daugey ; ill. Stéphane Kiehl.– Actes Sud junior, 2019. 
   








La Course aux escargots / Jo Witek ; ill. Stéphane Kiehl.– Flammarion jeunesse, 2019.
(albums du Père Castor)










Mot à mot un point c'est tout / Stéphane Kiehl. - Actes sud juior, 2019




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Dans notre Boîte à Bonbecs :








Vert : une histoire dans la jungle / Stéphane Kiehl.– De La Martinière jeunesse, 2019. 


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Retrouvez sur notre portail les livres de Stéphane Kiehl disponibles dans les bibliothèques municipales de Chambéry :



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